Cannes, le film du jour (9): Valley of Love, de Guillaume Nicloux

Gérard Depardieu, Isabelle Huppert et Guillaume Nicloux, avant la projection cannoise de Valley of Love. © REUTERS/Régis Duvignau
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Dernier film français de la compétition, Valley of Love, de Guillaume Nicloux, convie les spectateurs à une expérience insolite.

Isabelle et Gérard (la paire Huppert – Depardieu, reformée 35 ans après Loulou, de Maurice Pialat) s’y rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la Mort, répondant à une invitation de leur fils qui s’est suicidé quelques mois plus tôt. Séparé de longue date, le couple ne s’est pas vu depuis de nombreuses années, et leurs retrouvailles les ballottent au gré d’une mer de sentiments contrastés. Et de suivre, sous une chaleur accablante, le programme imaginé par Michael, dans l’attente de l’hypothétique rencontre qu’il leur a promise, et à laquelle elle s’efforce de vouloir croire, ou d’autre chose peut-être…

Valley of Love charrie son lot de fantômes, intimes ou de cinéma – sentiment encore renforcé par son décor imposant avec l’imaginaire qu’il véhicule. Jouant avec bonheur de la vérité dans la fiction pour varier ses effets, Nicloux y fait évoluer son couple de légende sur le fil, pour atteindre à une intensité troublante. Habitée par la présence massive de Depardieu, et celle fluette de Huppert, la quête y trouve une dimension quasi-spirituelle. Et si l’argument peut en sembler ténu et improbable, il y a là, en définitive, un film aussi étonnant qu’émouvant.

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