Cannes, le film du jour (5): La Loi du marché, de Stéphane Brizé

Vincent Lindon et Stéphane Brizé, avant la projection cannoise de La Loi du marché (The Measure of a Man) © REUTERS/Benoît Tessier
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le film du réalisateur français Stéphane Brizé, avec un Vincent Lindon formidable, est l’une des bonnes surprises d’une compétition qui en a été particulièrement avare…

Thierry Frémaux avait annoncé une sélection à coloration sociale. Il aura tenu parole en tout cas avec La Loi du marché, premier film du réalisateur français Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps) à avoir les honneurs de la compétition. Débutant sans filet, c’est là l’histoire de Thierry Taugourdeau (Vincent Lindon), employé d’une entreprise sacrifié, comme beaucoup d’autres, sur l’autel du profit et d’une délocalisation. Et qui, ayant accumulé les stages ne débouchant sur rien assortis d’humiliations sociales à répétition, va accepter un emploi de surveillant dans une grande surface, qui va bientôt mettre ses principes à l’épreuve de l’impitoyable loi du marché.

Modeste dans sa facture, le film de Stéphane Brizé brasse pourtant des enjeux majeurs, qui oppose dignité et humanité à la violence sociale produite par un système inique. Soit un film engagé, trouvant une part de sa force et de son efficacité (on pense au Cantet des débuts ou à certains films de Loach) dans sa sécheresse même, à quoi s’ajoute l’interprétation, formidable, de Vincent Lindon, impressionnant de sobre vérité. L’une des bonnes surprises d’une compétition qui en a été particulièrement avare…

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