Critique

Angèle et Tony

© DR

Fraîchement sortie de prison, Angèle débarque sans crier gare dans un petit port de Normandie en même temps que dans la vie de Tony, un marin pêcheur taciturne. Angèle et Tony, c’est les retrouvailles réussies entre l’actrice Clotilde Hesme, épatante de justesse, et la réalisatrice Alix Delaporte.

C’est l’histoire d’une rencontre, improbable, entre une jeune femme impulsive, fraîchement sortie de prison et désireuse par-dessus tout de retrouver la garde de son fils, et un marin pêcheur solitaire de Port-en-Bessin, Normandie, dans la vie duquel elle débarque sans crier gare. De là à ce que leurs désirs s’accordent, il y a encore de la marge, celle qu’arpente avec grâce le premier long métrage d’Alix Delaporte.

Parti sur des bases insolites mais convenues à la fois, Angèle et Tony trouve sa mélodie intime en effet, ancrant le romanesque dans une conscience sociale diffuse. Autant que le récit d’un devenir amoureux hésitant, c’est le film d’une reconstruction, assortie du refus de renoncer, perspective embrassée à l’abri de tout sentimentalisme, mais avec une appréciable pudeur et sans qu’il y ait là rien de frelaté.

Epatants de justesse, Clotilde Hesme et Grégory Gadebois imposent une belle présence, et achèvent de faire de ce film un moment précieux, leur partition résonnant comme un irrésistible appel du large…

Angèle et Tony, drame de Alix Delaporte, avec Clotilde Hesme, Grégory Gadebois, Evelyne Didi. 1h27.

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Jean-François Pluijgers

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