Critique

After Earth

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

SCIENCE-FICTION | Etendue sauvage désertée par les Hommes dans un futur lointain, la Terre fait office de nouveau terrain de jeu pour M. Night Shyamalan, cinéaste anecdotique aussi inexplicablement décrié aujourd’hui qu’encensé hier.

Lequel y envoie un père (Will Smith, amidonné) et surtout son fils (Jaden Smith, tout en bouilles de Monchhichi) y affronter mille dangers. Le film, fable gentiment écologique doublée d’un récit d’apprentissage aux accents lourdement paternalistes, ne mérite sans doute pas la volée de bois vert que lui a réservée la critique américaine, le réalisateur du Sixième Sens ayant au moins le mérite de tenter un blockbuster un chouïa « différent ». Pour autant, cet inoffensif divertissement SF à l’esthétique douteuse -c’est beau comme la pochette d’un disque de relaxation-, et au premier degré empreint d’un sérieux militaire à pouffer, ne vole jamais bien haut -à l’instar des scènes dans l’espace, d’un degré de cheapitude digne des années 80. Construit autour d’une série d’épreuves initiatiques impliquant de vilaines créatures, After Earth donne ainsi volontiers dans l’ésotérisme de bazar et la philo de comptoir, martelant notamment avec une délicatesse singulièrement relative que, dans la vie, il faut d’abord apprendre à dompter ses propres démons.

Film de science-fiction de M. Night Shyamalan. Avec Jaden Smith et Will Smith. 1h40. Sortie: 12/06.

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