2e jour à Venise: Tout fout le camp!

© Reuters

C’est la journée des fantômes. Sur les écrans, mais aussi à Venise, avec l’emblématique Grand Hôtel des Bains, symbole du Lido, et qui devrait perdre définitivement son cachet d’antan à cause de travaux de modernisation.

C’était le symbole du Lido de la Belle Epoque, fréquenté par les grands d’Europe et immortalisé par Thomas Mann puis par Luchino Visconti dans Mort a Venise: le Grand Hotel des Bains n’est plus. Barrée par une palissade d’un vert repoussant, sa façade, en retrait du Lungomare Marconi, porte pour l’heure les stigmates d’un ravalement en profondeur. On annonce à l’horizon 2011 l’ouverture des Bains Résidences, appartements de grand luxe qui engloberont jusqu’a ce qui composait les magnifiques jardins du palace. Seul vestige d’un passé prestigieux: l’imposante salle de bal Luchino Visconti restera en l’état, histoire peut-être, pour les nouveaux occupants, d’y croiser le fantôme de Dirk Bogarde…

Des fantômes, on a en vu quelques-uns sur les écrans du Festival également. Celui de Bruce Lee dans Legend of the Fist, d’Andrew Lau, hommage au maître des arts martiaux; celui de son inspiration envolée dans Machete, de Robert Rodriguez, qui n’en finit plus de s’autoparodier. Et d’autres encore dans Black Swan, de Darren Aronofsky, fascinant film d’ouverture suivant une danseuse étoile dont la quête de la perfection vire a l’obsession; hantée par son premier rôle dans le Lac des Cygnes au point de s’y perdre, et d’entraîner le spectateur a sa suite…

Jean-Francois Pluijgers

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