Urban Art @ ULB: du graff à l’unif

Faker, graffeur montois, en pleine réalisation. © B.D
Benjamin Di Lauro Stagiaire

Du 24 avril au 27 juin aura lieu l’Urban Art at ULB. Une exposition d’oeuvres d’artistes belges issus du milieu urbain. L’occasion de se pencher sur les coulisses de cet événement 100% « street ».

Odeur de peinture, bombonnes qui jonchent le sol et toiles, vierges ou non, un peu partout. La salle Allende (Campus du Solbosch, ULB) vit, depuis une semaine, au rythme du va-et-vient des artistes et se prépare à accueillir l’exposition Urban Art at ULB. Durant un mois, des oeuvres d’art urbain seront présentées au public sous l’impulsion d’ULB Culture. « Nous avons voulu, au travers de cette exposition, présenter un art fait par des jeunes pour des jeunes. Cette forme d’art fait partie de la culture d’aujourd’hui, la culture de la rue. Ici, elle n’est plus illégale mais prend place dans une exposition », explique Patricia Brodzki, responsable ULB Culture.

Déjà un succès?

Il y a un mois, ULB Culture lançait un appel à projets afin de trouver des artistes urbains. Les réseaux sociaux, une newsletter et du bouche-à-oreilles plus tard, ce ne sont pas moins de trente artistes qui répondent à l’appel. Un jury fait de professionnels et de partenaires (Montana Shop et Lezarts Urbains) est formé. Quinze sont finalement retenus: onze graffeurs, trois photographes d’art urbain et une « performatrice » live (le soir du vernissage). Parmi ceux-ci, on retrouvera des étudiants, des semi-professionnels, des professionnels ou même des collectifs, tel que le « NSKlan ». « Les réactions sur les réseaux sociaux sont bonnes, nous attendons même plus de 400 personnes pour le vernissage, jeudi 23 avril. Notre objectif de mettre en relation artistes et public semble être sur la bonne voie », précise Patricia Brodzki.

Des artistes belges

Jean-François Meur est artiste-peintre de formation et street artiste de coeur. Il a déjà réalisé plusieurs fresques à Bruxelles, la plupart de façon participative. « Je fais le gros de la peinture et ensuite des gens peuvent venir y mettre leur touche. Je travaille notamment avec des CPAS, des maisons de repos ou des enfants en difficulté », explique l’artiste. Ici, Jean-François crée « Florali urbaine », une toile à l’encre de chine et peinture à l’huile. Elle représente des petites maisons, des suggestions d’arbres, etc., sous forme d’une éclosion qui se veut être le reflet de la ville actuelle.

Jean-François Meur en train de réaliser son oeuvre,
Jean-François Meur en train de réaliser son oeuvre, « Florali urbaine ».© B.D

Dans un autre style, il y a Faker (c’est son pseudonyme, ou « blaze »). Il est montois, graffeur depuis 10 ans et membre du collectif « Badcats« . Lui travaille en extérieur, à la bombe et réalise une oeuvre très géométrique où lignes et angles droits ont toute leur importance. « Avec le vent, ce n’est pas évident mais bon, quand on veut, on peut. C’est comme pour percer dans le milieu, tout est une question de passion », confie Faker.

Toutes les oeuvres seront par la suite proposées à la vente. Les bénéfices revenant naturellement à ces artistes. Une démarche qui permet aux street artistes de sortir de la rue, légitimer leur travail et peut-être un jour, en vivre.

Urban Art at ULB, une exposition à voir du 24 avril au 27 juin à la salle Allende (Campus du Solbosch, ULB).

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