« Dialogue with light »: lumière sur deux artistes belges majeurs de l’art abstrait

Jef Verheyen, "Espace noir", 1959-60 / Walter Leblanc, "Torsions Mobilo-Static. 100C 36", 1962 © DR
Aurélien David Stagiaire

Pour leur deuxième collaboration, Adrien Grimmeau et le Musée d’Ixelles exposent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 22 janvier l’oeuvre de Jef Verheyen et Walter Leblanc, artistes anversois de l’après-guerre aux parcours croisés.

L’exposition Dialogue with light met en regard les oeuvres de ces deux artistes nés en 1932, morts assez jeunes et à deux ans de distance, et amis durant leurs études à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers. S’ils ont vite suivi des chemins artistiques différents sans vraiment continuer à se côtoyer, ils sont restés proches dans leurs thèmes de prédilection, comme la couleur et la lumière, et leur fascination pour l’espace (mental pour Verheyen, réel pour Leblanc). Proches aussi dans leurs questionnements sur la peinture, chacun a une manière personnelle d’y répondre. Le premier axant ses effets sur la profondeur, travaillant sur des teintes dégradées; le second travaillant la surface grâce à des collages et l’utilisation de matériaux.

Proches, enfin, par certains points de leur biographie. Ils ont tous deux cherché à explorer de nouvelles voies dans leur art. Cette posture les a rapprochés du groupe Zéro, mouvement allemand né en 1958 de la revue du même nom, voulant s’écarter de l’expressionnisme abstrait et l’abstraction lyrique. La même année est créé à Anvers le groupe G58, en réaction à l’Expo 58, où les jeunes artistes belges sont peu représentés. Il présente jusqu’en 62 des expositions, des concerts, des projections et des lectures. Jef Verheyen est un des initiateurs du projet (il démissionnera dès la première exposition du groupe), tandis que Walter Leblanc exercera sa co-présidence en 1961.

Expos Bis

En parallèle à l’exposition Dialogue with light, le Musée d’Ixelles propose deux « Expos Bis ». La première est consacrée à Constant Lambrecht, peintre roularien, influencé par la Jeune peinture belge, l’expressionnisme flamand et le cubisme; elle est axée sur les vingt dernières années de sa vie. La seconde propose un ensemble de visages brouillés réalisés par Johan Van Mullem, peintre virtuose qui invite le spectateur à devenir acteur.

Dialogue with light, Musée d’Ixelles, 71 rue Jean Van Volsem, 1050 Ixelles. Du 27/10/2016 au 22/01/2017.

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