Deborah de Robertis expose son travail dans son sexe

L'artiste, originaire du Luxembourg, s'est fait connaître en performant dénudée dans de grands musées européens. © Deborah de Robertis

Jugée à de multiples reprises pour exhibition sexuelle, notamment au musée du Louvre où elle avait posé nue devant la Joconde, la performeuse est revenue le temps d’une soirée au musée SMAK, à Gand. Elle y a montré son film Ma chatte, mon copyright, sur un écran disposé devant son sexe.

« J’ai décidé d’exposer mon travail dans mon sexe. Mon corps est un médium, un lieu d’exposition, une institution »: Deborah de Robertis a collaboré avec les Young Friends SMAK, le 16 novembre, pour une soirée unique de performances nommée Etcetera V, au musée SMAK de Gand. Pour l’occasion, l’artiste très controversée pour son utilisation de la nudité, a créé une mise en scène avec le plasticien Miguel Soares-Gonçalves, dans laquelle son film Ma chatte, mon copyright est projeté sur son sexe.

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Avec ce dispositif de diffusion, Deborah de Robertis souhaite « répondre et dénoncer le voyeurisme quant à l’exposition du sexe dans mon travail. (…) C’est mon sexe qui utilise les structures institutionnelles et non l’inverse. Elles deviennent décors de mes créations. Je me sers de leurs murs, de leur position ainsi que de leurs expositions pour (…) imposer mon point de vue ». Elle souhaite utiliser la nudité « pour renverser les rapports de force entre le pouvoir des institutions et les artistes femmes ».

L’artiste luxembourgeoise revendique le détournement d’une phrase des Guerrilla Girls, un mouvement féministe new-yorkais des années 1980: « Do women have to be naked to get into the Museum? »

L’année dernière, Deborah de Robertis avait été évacuée par les vigiles du Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles alors qu’elle montrait son sexe lors d’une exposition consacrée au photographe Andres Serrano.

Salammbô Marie

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