Presenting Princess Shaw

© DR

Elle est black, a les cheveux rouges, un appareil dentaire et vit dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la Nouvelle-Orléans. Samantha Montgomery bosse comme aide-soignante dans une maison de repos. Sinon, Samantha chante. Elle chante d’une jolie voix soul à la Amy Winehouse et se filme en train d’interpréter ses chansons a cappella. Installé dans un kibboutz près de Tel Aviv, Kutiman l’a découverte sur le net. Kutiman est un musicien et compositeur israélien qui crée sans prévenir des chansons avec des vidéos YouTube. Pour accompagner Samantha, alias Princess Shaw, il a trouvé une gamine en tutu rose devant un piano à queue, un tromboniste dans la forêt et un bassiste devant sa télé. Il a coupé. Il a collé. Et a offert à ce sacré bout de femme une inattendue notoriété. Ido Haar, israélien lui aussi, raconte la vie de la jeune afro-américaine jusqu’à ce qu’elle prenne connaissance de son succès. Il explique la démarche de Kutiman puis immortalise leur rencontre. Ce film à la croisée du portrait cabossé qui se termine bien (elle raconte son enfance difficile, les coups, les abus) et du remake de Cendrillon, a des allures de feel good movie avec des personnages attachants. Mais on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur sa construction. Quand le réalisateur a-t-il commencé à suivre son héroïne? Savait-il déjà sans le lui dire que le buzz l’attendait? Autant de sujets qui auraient mérité davantage de clarté.

Documentaire d’Ido Haar.

7

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