La Berlinale au présent et au futur

Figlia Mia © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

La 68e Berlinale, l’un des trois principaux festivals de cinéma internationaux, démarre ce 15 février. Le point sur sa programmation.

Créée en 1951, la Berlinale devait rapidement s’imposer comme l’un des trois principaux festivals de cinéma internationaux aux côtés de Cannes et Venise. Un statut qu’elle a conservé en dépit d’une programmation parfois inégale, même si, à un an de la fin du mandat de son directeur, Dieter Kosslick, la question de son avenir se pose avec plus d’acuité que jamais. À tel point d’ailleurs que 80 cinéastes allemands, parmi lesquels Volker Schlöndorff et Fatih Akin, signaient fin 2017 une lettre ouverte réclamant un remaniement en profondeur du festival, histoire de le voir préserver son rang.

C’est dans ce contexte quelque peu chahuté que s’ouvrira, jeudi prochain, la 68e édition de la manifestation. Laquelle ne manque pas d’allure sur le papier, avec par exemple en ouverture, Isle of Dogs, le nouveau film de Wes Anderson, qui renoue avec l’animation en stop-motion neuf ans après Fantastic Mr. Fox. Section-reine du festival, la compétition à l’Ours d’or aura une coloration européenne avec notamment des films de Benoît Jacquot (Eva, d’après un roman de James Hadley Chase déjà adapté en son temps par Joseph Losey), Cédric Kahn (La Prière), Christian Petzold (Transit), Laura Bispuri (Figlia Mia), ou encore Alexei German Jr. (Dovlatov).

Côté américain, on pointera les présences de Gus Van Sant avec Don’t Worry, He Won’t Get Far on Foot, et Steven Soderbergh, avec Unsane, tandis que le Philippin Lav Diaz sera le seul représentant du cinéma asiatique avec Season of the Devil, annoncé comme un musical anti-musical. Plus « pointues », les autres sections -Panorama, Forum…- ne s’annoncent pas moins passionnantes, où l’on retrouve, pêle-mêle, les prolifiques Hong Sang-soo (Grass) et Kiyoshi Kurosawa (Yocho), mais aussi Idris Elba avec son premier long métrage, Yardie, ou le documentariste argentin Fernando Solanas avec Viaje a los Pueblos Fumigados. Aéropage auquel se joindra la cinéaste belge Annick Ghijzelings, dont Ma’Ohi Nui, au coeur de l’océan mon pays, documentaire poétique sur l’impact des essais nucléaires en Polynésie française, est présenté en section Native…

68e Berlinale, du 15 au 25/02. www.berlinale.de

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