The Wind and the Lion (1) / Robin and Marian (2)

Voilà quinze ans maintenant que Sean Connery se retirait des plateaux, refermant sa filmographie sur The League of Extraordinary Gentlemen. S’il incarna, une décennie durant, un James Bond définitif, l’acteur écossais fut beaucoup d’autres choses encore, démonstration avec la ressortie en DVD de deux des films d’aventures qu’il aligna au milieu des années 70. Cap sur le Maroc et Tanger, à l’aube du XXe siècle, pour The Wind and the Lion de John Milius. Sean Connery y campe non sans superbe Mulay El Raisuli, un chef berbère tentant de saper l’autorité du sultan, inféodé aux puissances occidentales. Et enlevant à cette fin Eden Pedecaris (Candice Bergen), une Américaine, et ses deux enfants, déchaînant l’ire de Théodore Roosevelt (Brian Keith)… Soit, à l’instar de Lawrence d’Arabie qu’il évoque parfois, un film d’aventures épiques sous-tendu d’enjeux géopolitiques. Du cinéma à l’ancienne, transcendé par la majesté des paysages marocains et la musique de Jerry Goldsmith. Changement d’humeur pour Robin and Marian ( La Rose et la Flèche) de Richard Lester, où le comédien endosse imparablement les habits de Robin des Bois. Un Robin bien éloigné de ceux campés par Douglas Fairbanks et Errol Flynn, épuisé qu’il est par 20 ans de croisades et de guerres sanglantes aux côtés de Richard Coeur de Lion. Et de regagner la forêt de Sherwood pour apprendre que Marianne (Audrey Hepburn) est entrée dans les ordres, le shérif de Nottingham continuant pour sa part de sévir. Réalisateur rompu à la satire et la comédie, Lester semble parfois hésiter sur le ton à adopter. Débutant sous le signe de l’humour et du second degré, Robin and Marian se teinte bientôt d’amertume sur les pas de ses héros vieillissants, revenus de tout ou presque, en quelque relecture crépusculaire de l’histoire…

The Wind and the Lion (1) / Robin and Marian (2)

(1) De John Milius. Avec Sean Connery, Candice Bergen, Brian Keith. 1975. 1 h 54. Dist: Sony.

(2) De Richard Lester. Avec Sean Connery, Audrey Hepburn, Robert Shaw. 1976. 1 h 43. Dist: Sony.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content