Joan Miró: le feu intérieur

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 » Moi, je ne rêve jamais durant mon sommeil. Je dors comme une taupe. Mais quand je suis réveillé, je rêve toujours. » Ainsi parle l’artiste catalan à l’imaginaire enfantin Joan Miró. Souvent perçu comme consensuel et naïf alors que nihiliste et subversif, le natif de Barcelone (dans une famille de commerçants) était un farouche opposant à Franco. Il a dépassé la peinture pour se rapprocher de la poésie (ses poèmes-tableaux) et voulait même la tuer. Du moins celle académique et mercantile. Lui qui a toujours préféré la liberté absolue et totale au dogme…

Alors qu’une rétrospective lui est consacrée depuis le 3 octobre au Grand Palais à Paris, le documentaire d’Albert Solé se promène à Barcelone, dans son atelier à Palma de Majorque et dans la cité des Fusains au coeur de Montmartre pour raconter l’homme aux 2 000 tableaux, sans compter les dessins, tapis et céramiques. Le feu intérieur dépeint ses relations avec Picasso, le surréalisme, Breton, Calder et visite l’oeuvre protéiforme d’un touche-à-tout. Cet intéressant portrait, habilement et joliment mené, guidé par son petit-fils qui administre le patrimoine, s’inscrit dans le cycle Peintres d’Arte. D’ici le 28 octobre s’enchaîneront entre autres des docus sur Jérôme Bosch, Egon Schiele et Basquiat, mais aussi les films de Mike Leigh et Pialat sur Turner et van Gogh…

Documentaire d’Albert Solé.

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